Portraits en Série

Florence Lavaud se lance en 2021 dans un projet au long cours avec la création d’une série de « Portraits ».

Monologues tout-terrain, créations collectives, théâtres de proximité, ces pièces s’écrivent au cours de résidences de recherche en immersion auprès d’un public. Ces rencontres sont immortalisées par le « collectage » d’une matière qui sera transposée en un texte de théâtre en relation avec un·e auteur·trice. Chaque pièce se nourrit des questionnements qui surgissent de l’enfance.

Les contributeurs sont, selon les Portraits, des enfants et des jeunes de la maternelle au collège, des personnes âgées en maisons médicalisées ou des jeunes adultes évoluant en centres sociaux.

Les artistes quant à eux, sont créateurs et créatrices du numérique, dessinateur·ice·s, musicien·ne·s, scénographes, costumier·ère·s, chanteur·euse·s, danseur·euse·s, circassien·ne·s…

Créations itinérantes, les Portraits ont vocation à circuler de façon autonome et responsable, privilégiant plusieurs représentations successives sur un même territoire. Chaque portrait pourra y être joué entre 10 et 15 fois.

D’une durée de 30 minutes, chaque représentation est suivie d’un échange avec les artistes, dans une invitation au dialogue, au débat et à la co-création.

« Ce que j’aime dans la création des Portraits, c’est de représenter des personnes du quotidien, des individus qu’on pourrait croiser dans la rue de nos jours. Et plus j’avance, plus je m’aperçois que les personnages de Rosa dans La petite fille aux genoux rouges / roses comme celui d’Henri dans Les filles, on ne leur parle pas sont vraiment ancrés dans la réalité des jeunes d’aujourd’hui.

Le désir premier, celui de faire basculer le réel dans les imaginaires, se concrétise dans cette galerie de portraits, qui s’apparente de plus en plus à une photographie des jeunes d’aujourd’hui. Comme une fenêtre ouverte aux adultes sur le monde des jeunes, et une invitation à la jeunesse à appréhender celui des adultes.

Les perspectives de création des Portraits sont multiples. Elles tentent d’apporter une réponse à l’infinité de questions qui traversent aujourd’hui l’enfance et la jeunesse dans une période si complexe. L’art doit aussi être à cet endroit. »

Florence Lavaud